Les indicatifs et identifiants "écouteur"                                                                                                 Retour accueil

 

 

Le premier texte de loi autorisant des particuliers à établir et exploiter des postes TSF date du 7 février 1903. Un décret du 24 février 1917 réglemente "l'émission et la réception de signaux radioélectriques à titre d'expérience".  C'est la première fois que sont autorisés les postes récepteurs. A l'époque, il

          

s'agit essentiellement de la réception des stations télégraphiques diffusant la météo et l'heure. 

La radiodiffusion naît en 1921. Les décrets des 24 novembre et 14 décembre 1923 instituent la déclaration des appareils de radio réception. L’article 112 de la loi du 31 mai 1933 oblige les usagers de la radiodiffusion à déclarer, dans les trente jours d’acquisition, le poste dont ils sont détenteurs. Une carte d’auditeur constatant le paiement de la redevance leur est délivrée par l’administration des P.T.T. Un timbre taxe est collé sur l'ébénisterie du poste TSF. 

Déclaration et taxe disparaissent à la fin des années 60.

 

En 1923, Paul Berche, 8BN, crée la revue "L'Antenne". Il délivre des indicatif d'écoute formés de la lettre R et d'un numéro de série, du type R-010. Ci-contre QSL de Robert Larcher R-010, qui sera également F8BU.

Jusqu'aux années 1970, les SWL français s'identifiaient avec leur numéro de membre du REF - Réseau des Emetteurs Français (REF-43081). Les premiers indicatifs SWL étaient de la forme FE12345 (FE+N° de série). Ils ont été délivrés par l'administration (DTRE) à compter des années 1970/1971 (probablement). La délivrance de ces indicatifs a pris fin au début des années 80. (photo Alain FE10255). Pendant plusieurs années, les anciens écouteurs ont continué à utiliser leur indicatif FEXXXXX, tandis que les nouveaux utilisaient leur numéro d'adhérent au Ref (REF-43081).

 

A compter de 1987, l'administration (DTRE Centre de Gestion des Radiotélécommunications - Noiseau) a, de nouveau, délivré des indicatifs écouteurs de la forme F11AUV (F11+3 lettres). Le CSA (Centre de Gestion des Réseaux Privés - Noiseau) remplace la DTRE en 1990 et prend en charge la gestion des indicatifs écouteurs. La loi du 29/12/1990 a institué la liberté d'écoute des bandes du service amateur et a entraîné la suppression des autorisations et indicatifs écouteurs.

      

 

La Direction Générale des Postes et Télécommunications (D.G.P.T.) du Ministère de l’Industrie des Postes et Télécommunications et du Commerce Extérieur, autorité de tutelle de l’époque du Service Amateur en France, indique qu’elle ne délivre plus d’autorisation administrative pour l’utilisation d’une station uniquement réceptrice destinée à l’écoute des émissions du Service Amateur.

 

Le 12 septembre, 1991, à l’occasion d’une réunion de concertation entre l'administration et les associations, la D.G.P.T. a accepté que les écouteurs des bandes du Service Amateur utilisent un " code d’identification " se composant de la lettre F suivie d’un tiret et de 5 chiffres (F-10255), afin de ne

pas être contraire aux règles de composition des indicatifs d’émission prescrites par le règlement international des radiocommunications, sachant que l’écoute des bandes amateurs ne fait pas partie du Service Amateur au sens de ce règlement. L’usage de ce code comme indicatif d’émission est interdit. Les Associations radioamateurs et écouteurs - A.I.R. - Amitié Radio - REF - UNIRAF - URC, ont signé le 12 octobre 1991 une convention provisoire qui créait le C.G.R.E.- Centre de Gestion des Radioamateurs Ecouteurs, groupement de fait sans structure légale, ayant pour siège social la Maison des Radioamateurs à Tours. Elles confient au directeur du siège social du REF la responsabilité opérationnelle de ce centre de gestion. Les cartes sont délivrées pour une durée de cinq ans.

 

Fin 1992, à la demande de la DGPT, le sigle CGRE pouvant porter à confusion et trop proche par sa consonance du sigle CGR - Centre de Gestion des

Radiocommunications de l'administration, le CGRE change de nom et devient CNERA - Commission Nationale des Ecouteurs des bandes RadioAmateurs. En 1995 le REF-Union prend son indépendance en créant la CNERA - Commission Nationale des Ecouteurs des bandes RAdioamateurs du Ref union française des radioamateurs (qui deviendra Commission Nationale des Ecouteurs des bandes RAdioamateurs du Réseau des Emetteurs Français avec le changement de statut de l'association) et délivre des identifiants d'écoutes et des cartes d'écoutes des émissions du service radioamateur .

 

Les autres associations poursuivent le but fixé par l’ancienne CNERA et créent le 10 mars 1995 une association à but non lucratif régie par la loi de 1901, le CNERA - Conseil National des Ecouteurs des bandes RadioAmateurs. Cette association se substitue à l’ancien groupement de fait et le légalise. Le

Conseil vise également à crédibiliser les " Cartes d’écouteur " auprès de l'administration, à travers une association distincte de toutes les autres, dont le premier but est la distribution de ces cartes et qui serait à terme la seule habilitée à le faire. La carte ci-contre a été reçue, sans demande préalable, accompagnée d'un bulletin d'adhésion à l'association concernée ... 

Fin 2000, le CNERA disparait et chaque association signataire de la convention peut délivrer les identifiants d'écoute selon une plage qui lui a été accordée, chacune s'étant engagée à délivrer gratuitement cet identifiant. Certaines de ces associations ont disparu. En 2018, Outre le  REF (série F-10xxx), les associations suivantes délivrent des identifiants écouteurs : l'URC - Union des Radio Club (série F-20xxx), L'ANRPFD - Association Nationale des Radioamateurs pour

la Promotion, la Formation et le Développement du Radioamateurisme (série F-70xxx), et le RAF - RAdioamateurs France (série F-80xxx).

 

 

Depuis 2021, le REF ne délivre plus de carte d'écoute siglée CNERA, Commission Nationale des Ecouteurs des bandes RAdioamateurs du Réseau des Emetteurs Français. La carte de membre annuelle fait office de carte d'écoute.

La délivrance des identifiants d'écoute constitue une manne financière pour les associations par la captation d'adhésions. Ceci explique probablement les différentes péripéties associatives ponctuant le processus de délivrance des identifiants d'écouteurs depuis 1991. Depuis 2002, une association internationale de SWL, SWARL - Shortwave Amateur Radio Listening, distribue, sous forme dématérialisée, gratuitement et sans adhésion, des identifiants SWL sur Internet. Pour la France, ils sont de la forme : FXXXXSWLLa hache de guerre n'est pas enterrée ; lu sur le bulletin de l'Urc en janvier 2019 : "Attention aux contre façons. Seules les associations agréées par l'ANFR sont habilitées à délivrer des indicatifs d'écoute. Les indicatifs commençant par 8 ne sont pas agréés."

 

Les identifiants d'écouteurs ont pour but la reconnaissance du SWL par la communauté radioamateur et la facilitation des échanges QSL. Ils n'accordent aucun droit à leurs détenteurs et, contrairement aux anciens indicatifs, ils n'ont aucun caractère officiel.

 

 

Merci de me signaler toute erreur ou omission, scan de cartes SWL (modèles non présents sur cette page) bienvenus :

 

 

F-10255 -- Stéphane Morice (c) 2018-2023

 

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